Le Haut-Canada obtient son premier évêque d’expression française en 1833. Par la
suite, le Canada-Ouest et l’Ontario voient défiler une quarantaine de prélats francophones,
plusieurs d’entre eux jouant un rôle de premier plan en matière de colonisation,
d’éducation et d’action sociale. Du lac Érié à la baie James, du diocèse de London
à celui de Moosonee, ces pasteurs conduisent leurs brebis au bercail – oves ad ovile
– quel que soit le climat politique d’une province tantôt sourde aux revendications
de sa minorité religieuse, tantôt hostile aux aspirations de sa minorité linguistique.